Auteur(s)

Marie-Annick Dorne¹, Sabine Wiedemann-Merdinoglu¹, Didier Merdinoglu¹

Résumé

Quatre prototypes d’enceinte ont été comparés pour évaluer la production de spores d’un bioagresseur sur plantes entières. Le modèle biologique retenu est le mildiou de la vigne, provoqué par un Oomycète, Plasmopara viticola. Cet agent pathogène est un parasite obligatoire qui a besoin de sa plante-hôte pour réaliser son cycle d’infection et produire, durant sa phase végétative, des spores asexuées. La production de spores requiert une hygrométrie supérieure à 90 %. Afin d’assurer le maintien de ce taux d’humidité pendant la durée du cycle d’infection, nous avons conçu et fait réaliser une enceinte à usage unique pouvant être utilisée dans les conditions contrôlées de laboratoire. Elle est constituée par une structure en carton fermée hermétiquement par un sac plastique et dans laquelle sont placées des plantes de vigne préalablement infectées par une suspension de spores. Ces plantes sont dites jetables car produites et dédiées uniquement à cet effet. Selon le prototype de la structure et après une période d’incubation en chambre climatique, des spores sont produites en quantité plus ou moins abondante. La conception et la réalisation de cette structure en carton répondent à un cahier des charges défini avec l’entreprise qui a concrétisé ce projet. Le prototype retenu donne entière satisfaction en terme de résistance à l’humidité et d’efficacité pour la production de spores. Ce type d’enceinte de petite dimension pouvant accueillir jusqu’à une quinzaine de plantes a l’avantage d’être à usage unique, ne nécessitant aucune désinfection et pouvant être autoclavée après utilisation. Elle permet de multiplier simultanément plusieurs souches du pathogène. Elle pourrait ainsi convenir à la production d’autres microorganismes sur plantes ou à la réalisation de tests de pouvoir pathogène sur plantes entières.

Mots clés

Plasmopara viticola, inoculation en conditions contrôlées, mildiou, vigne, production d’inoculum