Auteur(s)

Caroline Hervet-Limousin¹, Nicolas Bertho¹, François Meurens¹

Résumé

Cet article présente une technique permettant d’obtenir et de cultiver in vitro des coupes (slices) de tissus biologiques. Des coupes réalisées sur du tissu pulmonaire dans le but d’étudier la réponse immunitaire aux infections respiratoires virales porcines sont plus particulièrement présentées. La technique des tranches tissulaires rapportée ici peut également être utilisée pour étudier le métabolisme et la réponse de différents types d’organes à d’autres agents pathogènes ou à des composés toxiques (1, 2, 3, 4, 5, 6). L’étude des interactions hôte-pathogènes sur des lignées cellulaires ne prend pas en compte la complexité du tissu pulmonaire et la diversité de ses composants cellulaires. Lors d’études d’infections ou co-infections pulmonaires, il est important d’avoir un certain nombre de « replicates » afin de pouvoir effectuer une analyse statistique des résultats. Les techniques de cultures de coupes de précision sont une alternative à l’expérimentation animale et s’inscrivent dans le respect de la règle des 3R : « réduire » (le nombre d’animaux utilisés), « raffiner » (les conditions expérimentales) et « remplacer » lorsque c’est possible par des techniques in vitro ou ex vivo. Nous avons acquis un appareil « Tissue slicer » permettant d’obtenir des coupes de précision de tissu (PCLS) qui, mises en culture, prennent en compte l’architecture du tissu et permettent l’étude in situ des interactions cellulaires au niveau du tissu pulmonaire. Ces coupes (slices) conservent en partie les capacités moléculaires et l'hétérogénéité fonctionnelle du tissu permettant l'évaluation de la réponse immunitaire dans un cadre qui se rapproche des conditions in vivo avec une viabilité d’une à deux semaines, permettant l’étude d’infections et de co-infections (7, 8).

Mots clés

3R, culture cellulaire, infection, PCLS, poumon, porc