Auteur(s)

Mikaël Faucheux¹, Rémi Dupas¹, Ophélie Fovet¹, Laurence Carteaux¹, Andrès Casanova Gonzalès¹, Chantal Gascuel-Odoux¹, Yannick Hamon¹

Résumé

Cet article présente deux stratégies mises en œuvre dans le cadre de l’observatoire AgrHyS (Agro-Hydro Systèmes) pour mesurer les importantes et rapides variations de la concentration en phosphore dans le cours d’eau d’un petit bassin versant agricole breton (Kervidy-Naizin, 5 km²). L’objectif principal de ce suivi est de caractériser finement la dynamique temporelle des exports de phosphore. La première stratégie (2007-2021) consiste à combiner un échantillonnage du cours d’eau avec une analyse en laboratoire par colorimétrie. La deuxième stratégie (2016-2021) mesure les flux de phosphore grâce à un suivi in situ et à haute fréquence, avec l’utilisation d’un analyseur automatique. La méthode « laboratoire » présente une meilleure précision d’analyse pour les faibles concentrations. Toutefois, elle nécessite un temps de transfert court des échantillons, pour préserver leur conservation, ainsi qu’un suivi des épisodes de crue difficile à mettre en œuvre. Tandis que la méthode haute fréquence et in situ présente de nombreux avantages en termes de fréquence et de constance. Elle évite les temps de stockage variables des échantillons et permet un suivi de l’ensemble des crues. Ses deux inconvénients majeurs sont, par contre, sa dépendance par rapport aux réactifs du fabriquant et son système de gestion des données peu évolué. Au final, la comparaison des deux méthodes ne nous a pas permis de trancher la question de la justesse d’une méthode par rapport à l’autre, quant à la qualité de la mesure elle-même. D’où la nécessité de poursuivre le travail de comparaison des données acquises.

Mots clés

Chimie des cours d’eau, qualité de l’eau à haute fréquence, phosphore, mesures in-situ, stratégie d’échantillonnage, bassin versant agricole.